« Le vélo, c’est une histoire de famille ! »
— Joseph, 30 ans

Je m’appelle Joseph, j’ai 30 ans. J’ai grandi en Normandie et je vis actuellement à Strasbourg. Je suis arrivé ici pour mes études et j’y suis resté depuis.
Je suis auteur et dessinateur. J’écris des histoires. Je fais de la bande dessinée et de l’illustration.
Le vélo est entré dans ma vie grâce à mon grand-père. Dans sa jeunesse, il voyageait à vélo avec ses amis. Je ne l’ai pas connu, mais il écrivait des carnets de voyage pendant ses aventures. Mon père les a lu et il a eu envie de partir à vélo lui aussi. Il m’a proposé de l’accompagner.
En 2009, j’avais 15 ans, nous sommes partis de chez nous sur des vieilles randonneuses Peugeot des années 70, pour aller voir des amis en Bretagne.
Ce premier voyage de deux semaines nous a beaucoup plu. Nous avons recommencé les trois années suivantes. L’idée était toujours de partir de la maison en vélo et de rentrer en vélo.
En 2010, nous traversons la France pour aller grimper le Ventoux. L’année suivante, nous prenons un ferry pour aller découvrir l’Irlande. Et en 2012 nous roulons dans les Alpes en passant par le col de l’Iseran, le point culminant du voyage. Ensuite, j’ai mis le vélo de côté pendant quelques années pour faire mes études à Paris.
C’est en arrivant à Strasbourg que je m’y suis remis. Dans cette ville, le vélo a une place très importante.  Il y a une grande communauté de cyclistes. Avec les Vosges d’un côté et la Forêt Noire de l’autre, c’est idéal pour faire de belles balades.

J’apprécie particulièrement pouvoir partir de chez moi en vélo et enchaîner les longues journées à pédale. J’aime les nuits de bivouac pour aller voir des amis.es, ma famille, aller animer un atelier, faire une résidence artistique ou juste découvrir de beaux endroits avec des amis.es.
Même si mon statut de travailleur indépendant est assez précaire, il a au moins l’avantage de me permettre de prendre le temps de me déplacer plus lentement, et d’en profiter ! Mes expériences pendant ces voyages, et les paysages que je découvre nourrissent d’ailleurs beaucoup mon travail d’illustrateur.
En plus de cette pratique de l’itinérance à vélo, je roule régulièrement autour de Strasbourg avec un groupe local, le Mercre’ride, qui rassemble des profils de cyclistes très variés. Ces sorties sont des moments d’échange et de partage. On roule le soir, de nuit et par tous les temps. L’idée c’est surtout de partir et de rentrer ensemble.
C’est ce groupe qui m’a aussi permis de découvrir les événements cyclistes locaux, comme la Hamster Classique, la Vosges Express et les brevets organisés par les Randonneurs de Strasbourg, auxquels je participe depuis plusieurs années. La Hamster Classique et la Vosges Express sont toutes les deux des randonnées d’environ 400km et 7000m de D+. Ce ne sont pas des courses. Il n’y a pas de classement. Il n’y a rien d’autre à gagner que de partager des bons moments avec les autres participants.es et découvrir des nouveaux endroits magnifiques dans la région.
Et bien sûr, en plus de tout ça, même si j’adore le côté social du vélo, j’aime aussi beaucoup les sorties en solitaire.

« De ma découverte du vélo, j’ai conservé un attrait pour les voyages de plusieurs jours en autonomie. »
« J’ai toujours été attiré par les pratiques artisanales. »

Depuis mes premiers voyages sur un Peugeot des années 70, j’ai eu d’autres vélos mais toujours en acier.
Comme je passe de plus en plus de temps à rouler, et que je voulais varier un peu ma pratique cycliste, j’ai commencé à réfléchir à l’achat d’un nouveau vélo.
Un vélo plus léger que ma randonneuse pour mes voyages, et plus polyvalent que mon vélo de route. Je voulais pouvoir aller sur des chemins forestiers et des sentiers, m’éloigner un peu des routes.
J’ai fait quelques recherches mais l’offre est vraiment démesurée. Même en lisant les avis et les comparatifs de modèles de vélos, c’est très dur de s’y retrouver.
Comme l’achat d’un nouveau vélo n’est pas une dépense anodine pour moi, je voulais que ça fasse sens. Tant qu’à dépenser une somme d’argent importante, autant que ce soit un vélo qui me convienne vraiment, que je sois sûr d’être bien dessus, qu’il corresponde à ma pratique et qu’il soit super beau bien sûr !
J’ai toujours été attiré par les pratiques artisanales et les métiers d’art. Même si c’est moins présent dans ma pratique professionnelle aujourd’hui, je me suis d’abord formé aux techniques d’impression artisanales, en particulier à la gravure, et à la reliure. Ce sont des domaines dans lesquels il y a une attention particulière accordée aux matériaux et aux savoir-faire.
Évidemment, ces sensibilités rejoignent aussi des réflexions plus politiques sur nos manières de produire et de consommer. Utiliser le vélo comme moyen de transport écologique, qui permet d’entretenir une relation particulière aux personnes et aux territoires, c’est bien. Si sa fabrication et son achat peuvent (au moins en partie) être cohérents avec ça et  favoriser une production artisanale et locale, c’est mieux !
Je suivais déjà depuis un moment le travail de plusieurs fabricants.es de vélo artisanaux. J’ai naturellement commencé à envisager de me faire fabriquer un vélo sur mesure.

« Le prix d’un vélo artisanal c’est aussi celui d’un travail local, rémunéré à sa juste valeur »

La question du budget a été le frein principal. Les vélos de série restent souvent beaucoup plus accessibles.
Mais encore une fois, le prix d’un vélo artisanal c’est aussi celui d’un travail local, rémunéré à sa juste valeur. Si on paye beaucoup moins cher pour des produits industriels, ça se répercute forcément ailleurs.

J’ai le plaisir de rouler sur le vélo N°61 des Cycles Manivelle. Je voulais un vélo avec lequel je pourrai transporter tout ce dont j’ai besoin en voyage de plusieurs jours. Un vélo qui soit aussi agréable à rouler à vide, pour des sorties plus sportives sur la route. Et qui me permette de découvrir le plaisir de rouler sur des pistes de gravier et des chemins en terre. Le fameux vélo idéal à tout faire, ultra-polyvalent et bon partout.

Le résultat c’est un vélo léger, dynamique et très confortable !
Il y a eu un très gros travail sur le cadre. Le tube supérieur est ovalisé pour accentuer la rigidité latérale toute en optimisant la filtration offerte par les tubes en Colombus Life, la jonction avec les haubans au niveau du tube de selle est magnifiquement sculptée et les finitions sont très délicates. La potence est elle aussi sur mesure. Elle s’accompagne d’une solution de fixation de la lampe avant, alimentée par dynamo, pensée pour faciliter les changements d’accessoires (prolongateurs, porte-bagage) sur le vélo et offrir un accès rapide au port USB pour charger mes appareils électroniques.
Pour compléter le projet, les porte-bagages sont également sur mesure et permettent des configurations très variées.
Au niveau de l’aspect général, je voulais un vélo élégant sans être trop tape-à-l’œil, moderne mais inspiré par des géométries assez classiques.
Concernant les composants, c’était important pour moi que le vélo soit fiable et pas trop coûteux ou compliqué à entretenir. D’expérience, c’est plus dur de réparer une transmission haut de gamme et pas très courante quand elle casse en plein milieu de la Lozère que s’il s’agit d’un groupe plus basique.

J’avais déjà beaucoup réfléchi à ce que je voulais avant de contacter les Cycles Manivelle mais leur expérience, leur expertise et leurs conseils ont permis de faire évoluer et d’améliorer le projet. C’est très agréable de sentir que rien sur le vélo ne sera laissé au hasard, que chaque choix résulte d’une réflexion sur ce qui sera le plus adapté à l’usage que j’en aurai.
J’ai pu passer à l’atelier pour voir différentes étapes du travail : sur le gabarit avant la soudure et une fois le cadre terminé, avant la peinture. C’est génial de voir le travail avancer !

Le travail artisanal, pour le sur mesure en tout cas, nécessite un temps long, et peut créer un peu d’impatience par moments. Mais c’est encore plus agréable ensuite de rouler sur le vélo qu’on a attendu si longtemps ! C’est comme le voyage à vélo, ça bouscule un peu nos habitudes d’immédiateté et de rapidité, et c’est super !

Remerciements et crédit photos
Joseph Levacher @joseph_levacher

@jennifernguyen.p / @cyclesmanivelle / @crealens

CYCLES MANIVELLE - artisans du cycle à Strasbourg - cyclesmanivelle.com

Mon vélo d'artisan fabriqué en France