
« Le côté humain de l´artisanat est la partie la plus importante. C’est autant le vélo de l’artisan que le mien »
J'ai préparé le cadeau de mes 50 ans avec 2 ans d’avance… Il est arrivé avec 1 an d’avance cet été. Je suis d'origine bretonne, un pays de vélo. Il y a 18 ans, mon activité professionnelle m'a expatriée de Toulouse vers Hambourg avec ma famille.
Il y a une douzaine d'années, j'ai attrapé le virus du voyage à vélo en rencontrant Alain dans un camping. Après avoir rendu visite à son fils en Lettonie, cet ancien professeur d’EPS descendait en Bretagne avec un VTT et une remorque. J’étais piqué !
Deux ans plus tard, je partais pour mon premier trip à vélo, en solo. Durant une dizaine de jours, je longeais l’ancien rideau de fer – frontière entre les deux ex-Allemagnes – avec un vélo de voyage Fahrradmanufaktur TX 400 chargé de 6 grosses sacoches. Cette première expérience fut un savant mélange de sport, d’histoire et d’aventure. Depuis, chaque année, je m’arrange pour placer dans mon calendrier, en plus des vacances familiales, une dizaine de jours pour un voyage à vélo en solitaire.
C’est également à cette époque que j’ai découvert les premiers numéros du magazine 200, ses récits de voyage à vélo et bien sûr les magnifiques vélos du Concours de Machines.
C'est donc à l’approche de mes 50 ans que l’idée d'un vélo d'artisan a germé. J’ai envoyé un premier message à Andréas Behrens de LaFraise Cycles .
Un premier signe de bonne augure m’a dirigé vers la bonne personne puisque je suis un français expatrié en Allemagne et Andreas un allemand expatrié en France ! Autre détail important, cet artisan est basé à Roubaix, dans le nord de la France où j’ai aussi de la famille. S’en sont suivis les premiers contacts puis la réservation d’un Slot pour l’année suivante.
En parallèle, lors d’un bref séjour à Toulouse, j’ai fait l’acquisition pour 50 euros d’une ancienne randonneuse à la magnifique couleur dorée. Même si je ne pouvais utiliser qu’une seule vitesse, je suis tombé sous son charme lors d’un magnifique week-end cycliste à travers l’arrière-pays toulousain si vallonné. C’était décidé : cette randonneuse serait le modèle pour mon futur vélo d’artisan ! Enfin plutôt un mixte de mes trois vélos : mon fidèle TX 400 en acier, mon gravel plus sportif et cette belle randonneuse en OR.
J’ai ensuite profité d’un rendez-vous à l’atelier d’Andréas pour faire un petit trajet en vélo et train aller-retour Hambourg – Roubaix. Nous avons pris des mesures, discuter de beaucoup de points techniques et de la bagagerie réalisée par TimTas+Rek. Durant les mois qui ont suivi, nous sommes restés en contact. J’ai pu voir l’avancement de la fabrication et avec des photos et des vidéos. Au top ! On s’est également appelé plusieurs fois pour régler quelques détails techniques ou cosmétiques comme la couleur Or du vélo !
« Enfin, 9 mois plus tard, nous sommes venus en famille récupérer la bicyclette : elle est tellement belle ! »


« C’est un privilège pour moi de pouvoir en profiter. »
J’ai choisi un vélo d’artisan, tout d’abord pour la valeur du temps. Le fait que le projet s’étende sur plus d’un an est quelque chose que j’ai vraiment apprécié. C’est tout le contraire d’un achat compulsif en deux clics. Bien sûr il y a le coût, mais je l’ai dès le début comparé à celui d’un vélo électrique de bonne facture, cela m’a permis de relativiser.
Ensuite, il y a la partie la plus importante qui est le côté humain de l’artisanat. Ce vélo est autant celui d’Andreas que le mien. J’adore revoir la photo du rack à tube d’acier de l’atelier et me rappeler comment cela a commencé. C’est un privilège pour moi de pouvoir en profiter.
Remerciements et crédit photos Ludovic/ LAFRAISE CYCLES - artisan du cycle à Roubaix / www.lafraisecycles.fr